Langue : espéranto.
Prononciation : [amiˈkumi].
Sens : passer du temps avec ses amis, savourer une relation amicale.
Là où le français n’a pas de moyen d’exprimer simplement ce concept, l’espéranto a un seul mot. Il est composé de amiko (« ami »), –um– et –i (la terminaison des verbes).
Le suffixe –um– est sans doute l’une des parties les moins bien définies de la grammaire de l’espéranto. Il est utilisé pour des mots dont la relation avec le radical ne peut pas vraiment être exprimée par un autre suffixe, et les mots avec –um– doivent être appris, par exemple :
- foliumi (« feuilleter ») à partir de folio (« feuille »),
- proksimuma (« approximatif ») à partir de proksima (« proche »),
- ŝtonumi (« lapider ») à partir de ŝtono (« pierre »),
- plandumo (« semelle ») à partir de plando (« plante du pied »).
Ce suffixe est cependant productif : utilisé avec la terminaison des verbes, il a généralement le sens de « faire un truc en rapport avec le radical » : komputilumi (« faire de l’ordinateur »), stultumi (« faire l’idiot »), sabatumi (« faire des trucs qu’on fait habituellement le samedi ») ou, en l’occurrence, amikumi. Umo est aussi parfois utilisé dans le sens de « truc ».
Moi, tous les soirs quand j’étais petite, on me disait : « da gousket ». Rien à voir avec l’espéranto, bien sûr…