Langue : géorgien.
Transcription : gvprckvni, gvp’rc’kvni, gvprtskvni selon les systèmes.
Sens : tu nous épluches.
Je suppose que ce mot est rarement utilisé, mais ils est au moins théoriquement possible. C’est un exemple extrême de la capacité du géorgien à avoir des suites de consonnes complexes (dans ce cas huit consonnes consécutives).
Voici quelques exemples plus courants de combinaison de consonnes compliquées : წყალი (cq’ali, « eau »), მხედრული (mxedruli, nom de l’alphabet géorgien actuel), ბრტყელი (brt’q’eli, « plat »).
La plupart des langues du Caucase sont très riches en consonnes : imaginer les sons de l’akhvakh ou de l’abkhaze me donne mal à la gorge, et l’oubykh (langue éteinte depuis 1992) détient le record du monde avec 83 consonnes.
Si, de prime abord, on m’avait demandé à quelle langue pouvait être rattachée cette écriture, j’aurais répondu spontanément : à une langue indienne, voire à une langue dans le Népal ou autre contrée très lointaine et inconnue… Stupidité de ma part, évidemment, due à mon ignorance-crasse en matière linguistique.
Mais toutefois, je suis tout de même très étonnée par cette écriture : je pensais que la langue en Georgie était la même qu’en Russie, du coup pour moi, c’était la même écriture. Et là, je m’ étais plantée de chez plantée ( c’est français, au moins ? )