mad da gas karr

Langue : breton.

Sens : permis de conduire.

Cette expression, qui veut dire approximativement « bon pour envoyer une voiture », est employée par plaisanterie parce qu’elle se prononce presque comme « Madagascar ».

Le mot habituel pour un permis de conduire est aotre-bleinañ (« permis-conduire »).

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kāua

Langue : hawaïen.

Sens : toi et moi.

Les pronoms personnels hawaïens ont des catégories n’existant pas en français.

Premièrement, ils distinguent deux types de « nous », appelés inclusif et exclusif. Un « nous » inclusif signifie « moi et toi (et éventuellement d’autres personnes) ». Un « nous » exclusif veut dire « moi et d’autres personnes, mais pas toi ». Aucune langue européenne ne fait cette distinction, mais elle n’est pas rare dans le reste du monde, et elle est très répandue parmi les langues austronésiennes.

Deuxièmement, alors qu’en français on a le singulier et le pluriel, l’hawaïen (en tout cas en ce qui concerne les pronoms) a un troisième nombre appelé duel, qui représente deux unités (et le pluriel est donc utilisé à partir de trois). En Europe, le duel existe encore dans quelques langues telles que le slovène et les langues sorabes. Il existe aussi en arabe. Dans quelques langues, par exemple en bislama, il existe même un triel pour trois unités (donc on utilise le pluriel à partir de quatre).

Au total, l’hawaïen a onze pronoms personnels différents (contrairement au français, il n’a pas de mot séparé pour « il » et « elle ») :

Personne Singulier Duel Pluriel
1re Incl. au (je) kāua (moi + toi) kākou (moi + toi + autres personnes)
Excl. māua (moi + autre personne) mākou (moi + autres personnes)
2e ʻoe (tu) ʻolua (vous deux) ʻoukou (vous trois ou plus)
3e ia (il ou elle) lāua (eux deux) lākou (eux trois ou plus)
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Niemiec

Langue : polonais.

Prononciation : [ˈɲɛ̃mʲjɛt͡s].

Sens : Allemand.

En polonais, comme dans toutes les langues slaves, le mot pour « Allemand » (Němec en tchèque, немец nemets en russe…) est apparenté au mot pour « muet » (niemy en polonais, němý en tchèque, немой nemoï en russe…).

À l’origine, les Slaves appelaient les étrangers des « muets », c’est-à-dire « ceux qui ne parlent pas (notre langue) ». Les tribus germaniques étant les principaux étrangers en contact avec les Slaves, ce mot a fini par désigner les Allemands.

Le mot « Slave » signifierait d’ailleurs le contraire : il serait dérivé du mot signifiant « mot » et, par extension, « parole » (slovo en tchèque, słowo en polonais), donc « ceux qui savent parler ».  Cependant, ce n’est pas la seule hypothèse concernant l’origine de « Slave » : ce terme pourrait plutôt venir d’un mot signifiant « gloire » (sláva en tchèque, слава slava en russe).

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vörös

Langue : hongrois.

Prononciation : [ˈvørøʃ].

Sens : rouge.

Le hongrois a deux mots pour la couleur rouge : piros et vörös. Piros est peut-être un peu plus basique et plus courant ; vörös peut être un peu plus foncé, mais la différence est surtout que ces mots s’emploient pour qualifier des choses différentes. Vörös est utilisé pour des sujets plus « sérieux » : le sang, le vin, les globules rouges, les géantes rouges, les tapis rouges, l’Armée rouge, la Croix-Rouge, les roses, la viande, la mer Rouge, les couchers de soleil… Dans certains cas, vörös se traduit par « roux », par exemple pour les cheveux et les renards.

Vörös Sün

Apparemment on l’utilise aussi pour les noms de magasins : « Le Hérisson Rouge, boutique d’art populaire » (image trouvée sur Flickr)

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мука

Langue : russe.

Transcription : muka (ou mouka, si vous préférez).

Prononciation : [ˈmukə] ou [mʊˈka].

Sens : si on accentue la première syllabe, ça veut dire tourment ou torture. Si on accentue la deuxième, ça veut dire farine.

L’accent tonique, très important en russe, n’est pas indiqué à l’écrit, et doit être appris avec chaque mot pour pouvoir le prononcer correctement. Même si la plupart des temps, les Russes comprennent les mots mal accentués, dans certains cas cela peut changer leur sens. En voici quelques autres :

  • писать (pisatʹ) : « pisser » si on accentue la première syllabe, « écrire » si on accentue la deuxième (mais ils ne se conjuguent pas de la même façon) ;
  • плачу (plaču ou platchou) : « je pleure » si on accentue la première syllabe, « je paie » si on accentue la deuxième ;
  • узнаю (uznaju ou ouznaïou) : « je reconnaîtrai » si on accentue а, mais « je reconnais » si on accentue ю…
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rustle

Langue : anglais.

Prononciation : [ɹʌsəl].

Sens : voler du bétail.

Il n’y a pas forcément besoin d’aller chercher dans des langues exotiques pour trouver des mots avec un sens étrangement spécifique : l’anglais a un verbe qui veut dire « voler du bétail ».

Rustle est aussi un nom qui veut dire « bruissement », « froissement », et en tant que verbe il peut aussi vouloir dire « faire un bruit de froissement » (comme le vent dans les feuilles d’un arbre ou quelqu’un qui froisse un journal).

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triwecʼh

Langue : breton.

Prononciation : écouter.

Sens : dix-huit.

Vous pensez que les nombres en français sont compliqués, avec ses formes tordues telles que « quatre-vingt-dix-sept » ? Le breton est encore pire. Triwecʼh est une contraction de tri et cʼhwecʼh, « trois » et « six » (parce que 3×6 = 18).

Le breton utilise, comme le français, des mots du type « quatre-vingts », sauf que ça commence à 40 : daou-ugent (« deux-vingts », 40), tri-ugent (« trois-vingts », 60) et pevar-ugent (« quatre-vingts »). Les dizaines 70–79 et 90–99 sont formées en ajoutant les nombres de 10 à 19 à la vingtaine, comme en français : daouzek ha tri-ugent (« douze et trois-vingts », 72), triwecʼh ha pevar-ugent (« trois-six et quatre-vingts », 98).

Pour cinquante, c’est différent : ça se dit hanter kant, « la moitié de cent ».

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婶母

Langue : chinois.

Transcription : shěn mǔ.

Prononciation : écouter.

Sens : épouse du frère cadet du père.

Les termes des relations familiales sont assez compliqués en chinois. En français on a le mot « frère », mais en chinois on est obligé de préciser s’il s’agit d’un petit frère (弟弟, dì dì) ou d’un grand frère (哥哥, gē gē). En fait, les Chinois semblent avoir des mots plus précis que les Français dans ce domaine-là. Cet outil permet de trouver le terme exprimant une relation familiale, et on a par exemple :

  • 妹夫 (mèi fū) : beau-frère (mari de la petite sœur),
  • 曾外公 (zēng wài gōng) : arrière-grand-père (père du père de la mère),
  • 孙女婿 (sūn nǚ xù) : beau-petit-fils (mari de la fille du fils),
  • 表姐 (biǎo jiě) : cousine du côté de la mère, si elle est plus âgée que vous (si elle est plus jeune, c’est 表妹, biǎo mèi).
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jođáhat

Langue : same du Nord.

Prononciation : [joðahɑt].

Sens : traces laissées dans la neige par un troupeau de rennes pendant la migration.

Vous avez sûrement déjà entendu dire que les Inuits ont des centaines de mots pour parler de la neige. C’est faux. Par contre, il semble bien que les Samis (ou Lapons) aient une quantité incroyable de mots pour désigner des types de neige, de glace ou de traces dans la neige. J’ai trouvé un article décrivant ces termes en same du Nord. Outre jođáhat, on trouve aussi :

  • skáva : « très fine couche de neige gelée »,
  • sievlla : « situation qui survient lorsque la neige de printemps est si molle qu’on s’y enfonce »,
  • vuojáhat : « piste ou chemin tracé dans la neige par des véhicules ou par un troupeau de rennes »,
  • cuokca : « pont de glace ou de neige au-dessus d’une rivière ».

Mais ce n’est pas tout : ils ont aussi un paquet de termes permettant de décrire les rennes en fonction de leur âge, de leur couleur ou de la forme de leurs bois, par exemple :

  • čoavččis : « renne femelle ayant perdu son petit à la fin du printemps, en été ou même en automne »,
  • roaivi : « vieux renne amaigri »,
  • muzet-jievja : « renne au pelage clair et au ventre brun »,
  • skoaldu : « renne à grosse tête et au museau allongé »,
  • stoalut : « renne qui n’a plus peur du chien »,
  • norki : « renne dont les deux bois ont été cassés ».
Rennes

Image trouvée sur Flickr

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lol

Langue : néerlandais.

Prononciation : [lɔl].

Sens : amusement.

La similarité avec « LOL » est une coïncidence.

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