verneovka

Langues : tchèque et slovaque.

Prononciation : écouter (en tchèque).

Sens : roman de Jules Verne.

Eh oui, ils ont un mot qui veut dire « roman de Jules Verne ». Je suppose qu’une meilleure traduction serait « un Jules Verne ».

Ce mot est formé avec le nom « Verne » et les suffixes –ov (qui a généralement un sens possessif) et –ka (qui sert généralement à former des diminutifs féminins).

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Црна Гора

Langue : serbo-croate.

Orthographe latine : Crna Gora.

Prononciation : [ˈt͡sr̩naː ˈɡɔra].

Sens : Monténégro.

Littéralement, ce mot signifie « montagne noire » (crn : « noir », gora : « montagne »). Le nom français « Monténégro » veut dire la même chose, mais il est d’origine vénitienne. Si j’en crois Wikipédia, ce nom a été donné « en référence aux forêts sombres qui recouvraient autrefois les Alpes dinariques« .

Si beaucoup de langues utilisent le nom Montenegro, d’autres ont traduit ce terme et appellent ce pays « la montagne noire » ou « le pays de la montagne noire » : Černá Hora en tchèque, Черногория (Tchernogoria) en russe, Mali i Zi en albanais, Karadağ en turc, Μαυροβούνιο (Mavrovoúnio) en grec, Svartfjallaland en islandais, etc.

Kotor

Les bouches de Kotor, l’un des endroits les plus connus du Monténégro (photo trouvée sur Wikipédia)

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á

Langue : islandais.

Prononciation : [auː].

J’ai déjà présenté pas mal de mots longs, alors en voici un court. En islandais, á, en plus d’être la deuxième lettre de l’alphabet, a plusieurs sens différents :

  • « rivière »,
  • l’accusatif et le datif singulier de ær, « brebis »,
  • la première et la troisième personne du singulier du verbe eiga, « avoir »,
  • une préposition généralement traduite par « sur », « à » ou « en »,
  • une interjection : « aïe ».

La phrase « Ái á Á, á á í á » signifie donc « Le grand-père de (la ferme appelée) Á a une brebis dans la rivière ».

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ό,τι

Langue : grec.

Transcription : ó,ti.

Prononciation : [ˈo̞ti].

Sens : n’importe quoi.

La virgule fait partie du mot. Je ne sais pas d’où elle sort, mais en tout cas elle permet de distinguer ce mot d’un homophone : ότι (traduit par « que » ou « comme » selon les cas).

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kuulilennuteetunneliluuk

Langue : estonien.

Prononciation : écouter.

Sens : trappe du tunnel de la trajectoire de la balle (si j’ai bien compris).

Ce mot, bien que grammaticalement correct, est inutilisé dans le monde réel. Comme beaucoup de mots de ce genre, c’est surtout un exemple qui illustre la capacité de certaines langues à avoir des mots très longs (et c’est aussi un palindrome).

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tuagāne

Langue : tuvaluan.

Prononciation : probablement [tuaŋaːne].

Sens : frère ou sœur du sexe opposé.

Le tuvaluan est la langue des Tuvalu, un pays d’Océanie constitué d’un archipel peuplé par environ dix mille habitants.

Dans cette langue (ainsi que, je pense, dans la plupart des langues océaniennes, mais c’est en tout cas pour le tuvaluan que j’ai réussi à trouver une source), il n’y a pas de terme qui se traduit directement par « frère » ou « sœur », mais les mots taina et tuagāne, qui sont respectivement « frère ou sœur du même sexe » et « frère ou sœur du sexe opposé » :

  • quand on parle d’un homme, taina signifie « frère » et tuagāne « sœur » ;
  • quand on parle d’une femme, taina signifie « sœur » et tuagāne « frère ».

Ce système est aussi utilisé pour les cousins : fakataina est un cousin du même sexe et fakatuagāne un cousin du sexe opposé.

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verdhë

Langue : albanais.

Prononciation : probablement [vɛɾðə].

Sens : jaune.

Si j’en crois le Wiktionnaire, ce mot a pour origine le latin viridis, qui veut dire « vert ». Le mot albanais pour vert est gjelbër, qui provient du latin galbinus qui signifie « jaunâtre » et qui a donné le mot français « jaune ».

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vai

Langue : finnois.

Prononciation : [ʋɑi].

Sens : ou.

Plus spécifiquement, ce mot est utilisé dans les questions pour proposer plusieurs alternatives.

Le finnois distingue en effet deux types de « ou » : tai et vai. Tai est le plus couramment, employé, mais vai est souvent utilisé dans les questions. Ces deux mots ont un sens légèrement différent. Comparez ces deux phrases :

  • Otatko kahvia vai teetä?
  • Otatko kahvia tai teetä?

Les deux se traduisent par « Tu prendras du café ou du thé ? », mais dans la première on attend comme réponse « du café » ou « du thé », alors que dans la deuxième on attend « oui » ou « non ».

Une autre langue qui a deux mots pour « ou » est le polonais : albo et lub. Techniquement, lub est inclusif et albo est exclusif, mais dans le langage courant les deux sont interchangeables.

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y’all’d’ve

Langue : anglais.

Prononciation : [jɔldv].

Sens : vous auriez (conditionnel passé).

Ce mot est un rare cas de triple contraction en anglais : c’est une contraction de you all would have.

L’anglais standard n’a pas de pronom à part pour la deuxième personne du pluriel, mais plusieurs dialectes en ont. You all ou y’all est principalement utilisé dans le Sud des États-Unis. Dans d’autres régions (surtout le Nord-Est de la côte ouest), on utilise you guys. Ça signifie littéralement « vous les mecs », mais on l’utilise aussi pour s’adresser à des femmes. Il y a aussi des variantes moins répandues (yous, you lot, yinz, ye…).

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გვფრცქვნი

Langue : géorgien.

Transcription : gvprckvni, gvp’rc’kvnigvprtskvni selon les systèmes.

Sens : tu nous épluches.

Je suppose que ce mot est rarement utilisé, mais ils est au moins théoriquement possible. C’est un exemple extrême de la capacité du géorgien à avoir des suites de consonnes complexes (dans ce cas huit consonnes consécutives).

Voici quelques exemples plus courants de combinaison de consonnes compliquées : წყალი (cq’ali, « eau »), მხედრული (mxedruli, nom de l’alphabet géorgien actuel), ბრტყელი (brt’q’eli, « plat »).

La plupart des langues du Caucase sont très riches en consonnes : imaginer les sons de l’akhvakh ou de l’abkhaze me donne mal à la gorge, et l’oubykh (langue éteinte depuis 1992) détient le record du monde avec 83 consonnes.

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