Langue : estonien.
Sens : demain.
Ça n’a aucun rapport avec le mot français « homme » : je n’ai pas réussi à trouver son étymologie, mais ce mot est sûrement apparenté au finnois huomenna (qui a le même sens).
Langue : estonien.
Sens : demain.
Ça n’a aucun rapport avec le mot français « homme » : je n’ai pas réussi à trouver son étymologie, mais ce mot est sûrement apparenté au finnois huomenna (qui a le même sens).
Langue : suédois.
Prononciation : écouter.
Sens : fauteuil.
Ce mot vient du français, mais adapté à l’écriture suédoise.
Le suédois a quelques mots d’origine française, mais ils sont généralement écrits selon l’orthographe suédoise : byrå (« bureau »), sås (« sauce »), ridå (« rideau »), restaurang, pjäs (« pièce (de théâtre ou de jeu) »), ämabel (« aimable »)…
Langue : anglais.
Prononciation : [vɒksəl].
Sens : équivalent tridimensionnel d’un pixel.
« Pixel » est la contraction de picture element : « élément d’image ». Un voxel (le terme est aussi utilisé en français) est la même chose, mais avec du volume au lieu d’une image.
Langue : russe.
Transcription : prospatʹ.
Prononciation : [prɐˈspɑtʲ].
Sens : dormir trop longtemps, rater quelque chose parce que l’on dormait.
En russe, les verbes peuvent se combiner avec des préfixes pour former d’innombrables verbes qui ont des nuances qui me paraissent généralement insaisissables. Проспать est constitué de спать (spatʹ, « dormir ») avec le préfixe про- (pro-).
C’est un mot intéressant, parce qu’il n’y a pas de manière simple de le traduire en français : « manquer » n’est pas suffisant, mais « rater parce qu’on ne s’est pas réveillé à temps » est trop long et trop détaillé.
Проспать est un verbe perfectif (si vous ne savez pas ce que ça veut dire, ce n’est pas grave, ça vous ferait mal à la tête) ; son équivalent imperfectif est просыпать (prosypatʹ), qui est homonyme d’un verbe signifiant « renverser ».
D’autres langues ont des mots similaires (mais peut-être pas tout à fait équivalents au verbe russe) : verschlafen en allemand, verslapen en néerlandais, fordormi en espéranto (il n’a que le deuxième sens, on ne l’utilise pas pour « dormir trop longemps »), zaspať en slovaque (qui semble aussi vouloir dire « s’endormir »).
Langue : hongrois.
Prononciation : [ˈhɒlaːl].
Sens : attention aux faux-amis, parce que c’est un nom qui veut dire mort.
Halál est dérivé du verbe hal, qui veut dire « mourir ». Il se trouve que hal signifie aussi « poisson ». Hal dans le sens de « poisson » est apparenté au finnois kala, et dans le sens de « mort » il a la même origine que kuolla en finnois. Les hasards de l’évolution ont fait que ces deux mots sont aujourd’hui identiques en hongrois.
Langue : espéranto.
Prononciation : [ˈʃuti].
Sens : verser un solide en grains.
L’espéranto distingue deux verbes correspondant à « verser » : verŝi pour les liquides et ŝuti pour les solides (sel, farine, sable…). Je suppose que cette distinction a été empruntée au russe, qui a les mots лить (litʹ) pour les liquides et сыпать (sypatʹ) pour les solides.
Le mot ŝuti a été pris à l’allemand schütten, qui veut aussi dire « verser » mais peut être utilisé à la fois pour les solides et les liquides (il existe cependant un verbe que l’on n’utilise que pour les liquides : gießen).
Comme tous les mots en espéranto, il peut être combiné avec des affixes : alŝuti (« ajouter en versant »), elŝuti (« faire sortir en versant »), ĉirkaŭŝuti (« entourer en versant »), superŝuti (« recouvrir en versant »)…
Les mots alŝuti et elŝuti sont aussi utilisés en informatique (et ils sont beaucoup plus souvent utilisés dans ce sens-là) : ils signifient respectivement « téléverser » et « télécharger ».
Langue : français.
Prononciation : [televɛʁse].
Sens : transférer des données d’un ordinateur local vers un ordinateur distant.
Ce terme a été proposé par l’Office québécois de la langue française pour qu’il y ait un équivalent à l’anglais to upload, et je le trouve plus joli que « uploader ».
« Télécharger » est ambigu : il peut désigner un transfert dans les deux sens, même si la plupart du temps il s’agit d’un transfert depuis un ordinateur distant vers un ordinateur local. Opposer « télécharger » et « téléverser » permet de distinguer clairement les deux significations.
Langue : polonais.
Prononciation : [d͡ʐd͡ʐɔˈvɲit͡sa].
Sens : ver de terre.
Le polonais est une source inépuisable de mots imprononçables, encore plus que les autres langues slaves. Ça ne gêne pas les Polonais d’avoir des mots comme dżdżownica, rtęć (« mercure »), chrząszcz (« scarabée ») ou trwać (« durer »). N’oubliez pas de lire ce poème et de regarder cet extrait de film.
Langue : russe.
Transcription : sosnoj (ou sosnoï).
Prononciation : [sɐˈsnoj].
Sens : cas instrumental de сосна (sosna), qui veut dire pin.
Ce mot est une sorte de faux-ami trans-alphabétique : la première fois que je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’il ressemblait beaucoup à « cochon ».